Au cours de cette séance de communications orales, les différentes avancées en imagerie génito-urinaire ont été présentées, au travers d’études réalisées et présentées par différentes équipes venant de toute la France et d’Algérie.
Tout d’abord, les descriptions de ces avancées ont principalement porté sur l’IRM dans la détection du cancer de la prostate : comparaison de l’efficacité des scores PIRADs V1 et V2 (S. Peslerbe, Angers), valeur ajoutée de l’IRM multiparamétrique avant une première série de biopsies (étude MRI FIRST) (O. Rouvière, Lyon), affinement des critères IRM d’extension extra-prostatique, évaluation par méta-analyse de la valeur prédictive négative de l’IRM pour exclure le cancer de prostate en biopsie (PC. Moldovan, Lyon), établissement de méthodes de mesure précise du volume du cancer prostatique (M. Ezziane, Paris), intérêt de la séquence de perfusion dans la détection de récidive du cancer de prostate après radiothérapie (A. Luzurier, Paris), facteurs de variabilité des paramètres pharmacocinétiques en IRM de perfusion (impact du constructeur) (S. Brunelle, Marseille).
Par ailleurs, en imagerie rénale, ont été mis en évidence des critères quantitatifs d’IRM multiparamétriques (combinaison de valeur seuil d’ADC et de rehaussement) pour différencier carcinome à cellules chromophobes et oncocytome (C Galmiche, Bordeaux); également décrite, l’existence d’une fibrose inflammatoire post-ablation de tumeur rénale (S. Maiga, Mérignac), ainsi que les critères pour la différencier d’une récidive locale ; d’autres équipes ont également cherché à optimiser le champ d’acquisition pour diminuer l’irradiation en cas de TDM pour colique néphrétique aiguë (A. Gervaise, Saint-Mandé), et le protocole d’angio-TDM pré-greffe rénale en vue de transmettre les informations utiles au chirurgien (R. Benhammada, Alger).
A finalement été discuté l’intérêt de la séquence de diffusion dans la caractérisation en IRM de masses testiculaires apparaissant sous la forme d’un nodule hypoéchogène en échographie (pour exemple, on a montré qu’un ADC élevé orientait fortement vers une « burned-out tumor » et qu’un ADC bas orientait vers un séminome) (S.-N. Tran Ba, Ivry-Sur-Seine).
Ainsi, ces multiples travaux montrent que l’imagerie génito-urinaire reste au cœur des recherches actuelles et continue de progresser en vue d’un diagnostic plus affiné et précoce.
Aliénor Gouigoux-Campredon
CHU Kremlin-Bicêtre