L’exemplaire présenté ouvre la collection d’ampoules à vide du Musée Français de la Radiologie.
L’original fut fabriqué vers 1750 sous le règne de Louis XV. Alimenté par une machine statique, cet œuf ou « vaisseau » servait à étudier les « effluves électriques » se produisant entre deux électrodes dans les premiers tubes de verre où un certain vide était réalisé. Il est considéré comme l’ancêtre des tubes à gaz raréfiés.
Les progrès techniques permettent, en 1858, au physicien allemand Plücker d’observer que le vide poussé rend le tube très résistant au passage du courant. La haute tension ne provoque plus qu’une fluorescence verte sur les parois du tube en verre.
En 1869, son élève Johann Hittorf démontre que cette lueur est due à l’existence de rayons qui se propagent en ligne droite depuis la cathode. Pour cela il dispose une croix métallique face à la cathode et constate la présence de l’ombre de cette croix sur la paroi du tube opposée à la cathode. Ces rayons seront nommés « rayons cathodiques ».
Par la suite, le chimiste et physicien anglais William Crookes perfectionnera encore le dispositif en créant les tubes qui portent son nom et seront utilisés pour réaliser les premières radiographies.
Connu sous le nom de l’Abbé Nollet, Jean Antoine Nollet (1700-1770) fut diacre et licencié en théologie. Expérimentateur et pédagogue, l’Abbé Nollet a contribué à répandre en France le goût et l'étude de la physique par ses expériences de physiques dans les salons où il avait l’art de transmettre ses découvertes. Celle-ci n’avaient pas seulement pour but de divertir mais aussi d’instruire.