Imagerie multiparamétrique, produits de contraste du futur, IA : comment allons-nous travailler demain ?

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Imagerie multiparamétrique, produits de contraste du futur, IA : comment allons-nous travailler demain ?

Auteur(s) : 
Said IDRI

Saïd IDRI – CHU Hussein-Dey, Alger

A. Varoquaux a commencé par faire l’introduction de cette séance dominicale qu’il a qualifiée « d’intimiste », annonçant des présentations dans le domaine du « pré-clinique ».

Le premier orateur, J. Hodel, a commencé par une belle présentation sur les techniques de visualisation des trajets nerveux en ORL et montré les difficultés rencontrées au quotidien dans leur exploration. En effet un nerf crânien passe, de son noyau jusqu’à la distalité, par différentes zones, rendant sa visualisation en continu difficile. L’orateur a insisté sur la nécessité d’adapter le protocole aux besoins. Il a parlé de séquences spécifiques encore « confidentielles » telles que la séquence neurographique ou la séquence à TE nul, mais aussi de séquences déjà disponibles en routine comme le 3D TSE, qui offre de très bonnes résolutions spatiale et en contraste.

Avec la communication de CA. Cuenod, on est passé à l’échelle du voxel avec l’imagerie de perfusion DCE (Dynamic Contrast Enhanced imaging). L’orateur fait savoir que la DCE n’est pas la seule méthode d’analyse de perfusion (Diffusion IVIM, Microbulles, Doppler, PET Tracer Kinetic…). Il a rappelé l’importance de la DCE dans le diagnostic, le pronostic et le suivi post thérapeutique de nombreuses pathologies ORL mais aussi dans d’autres spécialités. Il a décortiqué à l’échelle tissulaire le principe de cette technique et a rappelé la méthode d’analyse des résultats obtenus, en expliquant les différents paramètres exploitables (TTP, PH, Pente, MTT…). Il a insisté sur le fait d’associer l’imagerie de perfusion aux autres séquences pour augmenter l’acuité diagnostique.

A. Comment nous a transportés à une échelle encore plus petite, à savoir l’échelle moléculaire, avec une présentation sur le C13 hyperpolarisé et son aptitude à tracer le métabolisme anormal in vivo. Ce traceur se veut être un véritable « rehausseur » pour la spectroscopie en permettant un accroissement du signal 100000 fois supérieur à la méthode classique. L’orateur a précisé qu’avec cette méthode, on échantillonne la production de lactates, comparativement au PET-FDG qui s’intéresse à l’accumulation du glucose. Il a rappelé qu’avec cette méthode les examens pourraient être répétés en s’affranchissant de l’irradiation. Il faut savoir que nous sommes encore au stade de recherche et des essais cliniques sont en cours. A. Comment a évoqué les applications possibles en oncologie et cardiologie (fig. 1), ainsi que les perspectives sur l’émergence de nouveaux produits de contraste.

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Fig. 1. Diagnostic de l’ischémie cardiaque chez le porc grâce au C13 hyperpolarisé.

N. Lassau, quant à elle, a parlé d’intelligence artificielle (IA) en faisant un rappel sur le Data-Challenge organisé lors des précédentes JFR et a tenté de donner une « feuille de route » au CIREOL afin que cette société intègre le processus de recherche en IA. Sa présentation s’est centrée sur la présentation d’études réalisées dans ce domaine et a insisté sur l’élaboration de bases de données de qualité. Répondant à une question de F. Bidaut, elle a conseillé de s’orienter sur les travaux de segmentation pour inclure l’IA dans les salles d’examen dans un avenir proche.