Et si on parlait d’accréditation ?!

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Et si on parlait d’accréditation ?!

Auteur(s) : 
Maxime LACROIX

Maxime LACROIX – Paris

Cette session sur l’accréditation, très variée, a débuté avec un exposé de J. Hodel sur les effets indésirables en IRM. Un nouveau cadre règlementaire est en effet récemment paru concernant l’exposition aux champs électromagnétiques. Trois sources principales d’ondes électromagnétiques sont retrouvées avec cette technique d’imagerie (le champ magnétique statique [B0], l’onde de radiofréquence [B1] et les inserts de gradient). Il s’agit d’effets immédiats : aucun effet à long terme n’a été publié dans la littérature. La principale complication demeure la brulure (60% des effets indésirables), mais la plus redoutée reste l’effet projectile. La fréquence de ces évènements indésirables est faible mais bien réelle et doit donc être connue. Un interrogatoire rigoureux et une traçabilité stricte (questionnaire écrit) permettent de réduire ce risque.

La séance s’est poursuivie par un exposé du dernier rapport d’hygiène concernant les sondes endocavitaires, par N. Grenier. Dans ce cas, le risque potentiel, bien que faible (avec des données divergentes dans la littérature), est un risque infectieux (en particulier de trans-contamination à l’HPV). Des règles simples ont également été énumérées : port de gants, utilisation de gaines marquées CE, de gel stérile, le retrait soigneux de la gaine à la fin de l’examen, la désinfection de niveau intermédiaire et la traçabilité pour assurer la certification dans le cadre de l’accréditation (Fig. 1). Elles permettent alors de rendre ce risque quasi-nul.

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Figure 1. Étapes de désinfection d’une sonde endocavitaire pour assurer un risque infectieux quasi-nul.

O. Seror a ensuite détaillé les rôles de l’expert dans l’accréditation. Son exposé, très abordable, nous a rappelé qu’un expert est toujours un confrère bénévole convaincu et impliqué dans la gestion des risques. Il joue un rôle d’aide, plus que de gendarme ou de juge. Malheureusement, peu de radiologues ont ce statut en France, probablement par manque de connaissance. Les outils informatiques à la disposition de l’expert nous ont été présentés de façon progressive et limpide.

JN. Dacher a ensuite montré les liens entre DPC et accréditation. Depuis 2016, la DPC est un dispositif de formation règlementé avec obligation de formation triennale (tous les trois ans). Il peut s’agir d’actions cognitives (congrès, e-learning…), d’analyse des pratiques (test de concordance de scripts, registres…), de gestion des risques (RCP, RMM, CREX, accréditation des équipes). Ces méthodes sont toutes élaborées par la HAS. L’exemple des tests de concordance de scripts a été détaillé : il s’agit d’une façon assez ludique de se confronter à l’avis d’experts.

Enfin, le Pr Bérégi a présenté des notions sur l’accréditation des équipes. L’ODPC-RIM est l’organisme compétent pour contrôler les dossiers d’accréditation, ensuite délivrée par la HAS. Ses trois principaux champs ciblés sont les effets indésirables en IRM, la radiologie interventionnelle (en particulier les accidents des anticoagulants) et les accidents liés à l’administration de produits de contraste.