Journal de Radiologie et d’Electrologie - N° 8 août 1920

Les réunions de la Société de Radiologie Médicale de France ont été suspendue pendant les 2 mois d’été 1920, il n’y a donc pas de Bulletin pendant cette période.
Le sommaire du numéro 8 du Journal de Radiologie et d’Electrologie (août 1920) est le suivant :

Mémoires originaux

• Les fractures isolées de la cupule radiale par Laquerrière et Delherm.
• Contribution à l’étude du volvulus de l’estomac par D Rosselet de Genève.
• Le repérage radiologique de la tête fémorale dans les opérations de vissage du col (méthode de Pierre Delbet) par F. Tribout.
• Quelques remarques sur l’électrodiagnostic par Laquerrière et Delherm.

Revue d’ensemble

• La radiothérapie en Allemagne (1914-1919) par Iser Solomon.

Fait clinique

• Hernie diaphragmatique de l’estomac et du colon par blessure de guerre par P. Aimé.
• A propos du traitement du goitre hypertrophique par Drevon.

Analyses

• Radiologie : 33 articles dont 13 étrangers
• Radiothérapie : 9 articles dont 2 étrangers
• Substances radioactives : 22 articles dont 7 étrangers
• Lumière : 6 articles dont 1 étranger
• Electrologie : 15 articles dont 2 étrangers

1-Dans le premier article, Laquerrière et Delherm présentent les différents mécanismes et les manifestations cliniques des fractures isolées de la cupule radiale.

2-Le deuxième article concerne la contribution à l’étude du volvulus de l’estomac. L’intérêt de cet article réside essentiellement dans la technique de l’opacification digestive : « La bouillie est composé de sulfate de baryum avec semoule additionnée de sucre, puis du kirsch en petite quantité, afin de rendre moins désagréable ce brouet peu appétissant ». D. Rosselet, radiologue suisse, savait ménager ses patients. Par contre la durée de ce transit est stupéfiante : 96 heures (soit 4 jours) après la première ingestion de baryum, une « seconde bouillie » est administré, sa progression est suivie jusqu’à opacification de l’angle colique gauche 321 heures après la première opacification (soit plus de 13 jours) ! Le patient (jamais ce terme n’a été aussi justifié) est sorti à sa demande alors qu’on lui proposait de réaliser un lavement baryté. Lors de la première opacification un volvulus gastrique est mis en évidence (Fig. 4 et 5) asymptomatique, il disparait sur le cliché pris à 90 h. Ce volvulus intermittent est attribué à la distension colique en amont d’une tumeur rectale.

3-Dans « le repérage radiologique de la tête fémorale dans le vissage du col par la technique de Delbet » à propos de 4 observations, Tribout rappelle comme Japiot en Février 1920 dans le n°2 du journal que « l’examen radioscopique seul est insuffisant et il faut recourir à la radiographie » et la nécessité d’une « collaboration radio-chirurgicale effective au cours même de l’intervention »
4- Dans « Quelques remarques sur l’électrodiagnostic », Laquerrière et Delherm insistent sur la difficulté d’interpréter cette technique et précisent en conclusion « pour que l’électrodiagnostic donne tout ce que l’on doit attendre, il faut qu’il soit pratiqué par des opérateurs qui soient rompus à la technique et dont les connaissances anatomiques, physiologiques et neuropathologiques marchent de pair avec les connaissances électrologiques ». Cet avertissement rappelle un peu ce que nous avons connu plus récemment aux débuts de l’échographie !
5- Une revue d’ensemble très complète présente l’évolution de la radiothérapie en Allemagne entre 1914 et 1919. Cet article confirme le rétablissement des liens scientifiques étroits entre les médecins, interrompus par la guerre.
6- Paul Aimé présente le bilan radiologique d’une hernie diaphragmatique post traumatique (blessure thoracique par balle) relativement bien tolérée depuis 2,5 ans. « Ce blessé était décidé à se faire opérer et il était utile de donner au chirurgien le plus de renseignement possible avant l’intervention ». L’ingestion d’une potion gazeuse associée à un repas baryté montre la distension progressive de l’estomac intrathoracique qui refoule le médiastin (Fig. 6 et 7), et la présence de colon intrathoracique 5 heures après ingestion (Fig. 8).

7 Dans les analyses d’article, il est présenté un cas d’hexadactylie du pied (Chauvin de Montpellier dans Bulletin et Mémoires de la Société Anatomique) (Fig. 9).