Comment s’organisait la société de radiologie Il y a 100 ans. 6-Juin - Bulletin

Comment s’organisait la société de radiologie Il y a 100 ans. 6-Juin - Bulletin

Auteur(s) : 
Philippe Devred

Sommaire du bulletin de la Société de Radiologie Médicale de France, séance du 8 juin 1920

A l’occasion du procès-verbal

  • A propos du dispositif de protection pour l’emploi du matériel type Coolidge, qui a été présenté par M. Belot, intervention de Bouchacourt.

Communications

  • Présentation d’un cadre de Fabre modifié, pour la radiopelvimétrie par Haret
  • Exostose de l’omoplate par Garcin
  • Fistule bronchique par Garcin
  • Tumeur pulsatile de l’oreillette droite par Laurent Moreau
  • Déformation du gros intestin dans 2 cas de péritonite tuberculeuse par Laurent Morau
  • Un cas de dolichocôlon par Belot
  • Un cas de sclérose pulmonaire avec attraction du diaphragme par Aimé
  • Présentation d’un dispositif de protection de MM Drault et Baulot-Lapointe contre le danger d’électrocution par A. Beclère.

La séance s’ouvre sur une escarmouche entre Bouchacourt et Belot à propos du rôle de chacun dans la mise au point du dispositif de protection présenté lors de la séance de mai par Belot.

La première communication par Haret, consacrée à l’amélioration de la radiopelvimétrie avec modification du cadre de Fabre utilisé jusque-là, suscite une réaction irritée de Bouchacourt qui précise : « depuis 1899 j’ai eu recours environ 60 fois à des mensurations du bassin en employant un procédé analogue que j’avais présenté en 1900… » le reste de l’intervention est assez agressive et la réponse de Haret ferme, témoignant des tensions entre ces différents pionniers de notre discipline.

Les 2 communications suivantes (exostose de l’omoplate et fistule bronchique post blessure de guerre) sont purement factuelles, sans commentaires.

 

La communication suivante de Moreau présente la découverte d’une image pulsatile de l’oreillette droite (Fig. 1). Des hypothèses sont formulées, en particulier celle d’un petit anévrysme de la paroi auriculaire « or notre sujet ne présentait aucun signe physique ou fonctionnel d’une lésion semblable » « il ne nous fut évidemment pas possible d’obtenir confirmation de l’hypothèse émise sur sa nature », heureusement pour lui !

Deux communications concernent l’opacification colique par lavement bismuthé (2 cas) et baryté (1 cas) Dans les 2 premiers cas il s’agit de bilans de péritonite tuberculeuse sans anomalies de transit (Fig. 2) et dans le troisième cas d’un contrôle d’une entérite. Les variations de position, de calibre et de longueur sont bien décrites, considérés comme des anomalies, heureusement sans conséquences thérapeutiques.

Une communication, par Paul Aimé rapporte le cas clinique d’un homme de 37 ans qui présente depuis un épisode de bronchite aigues il y a 5 ans, des épisodes récurrents de « bronchite » de plus en plus invalidantes. L’examen radioscopique montre un aspect « très typique de rétraction du diaphragme par sclérose pulmonaire » associé à une « caverne entourée d’une coque très nette ». Ceci semble correspondre à une atélectasie fixée : tuberculose ou corps étranger ?

Enfin, A. Beclère présente un nouveau matériel (Fig. 3) mis au point par Drault et Raulot-Lapointe qui isole l’ampoule de Coolidge dans une boite. « Cette boite ne protège pas seulement contre le danger d’électrocution, mais contre l’action nocive des rayons de Roentgen, en dehors de l’étroit faisceau qui sort par l’ouverture du diaphragme. ». L’intérêt de la collimation est clairement présenté comme une mesure de radioprotection.