Comment s’organisait la société de radiologie Il y a 100 ans. 5-Mai - Bulletin

Les enseignements chirurgicaux de la Grande Guerre. E Delorme - 1919 - A. Maloine

Comment s’organisait la société de radiologie Il y a 100 ans. 5-Mai - Bulletin

Auteur(s) : 
Philippe Devred

Bulletin de la Société Radiologie Médicale de France - Séance du 11 mai 1920

Sommaire

A l’occasion du procès-verbal de la séance précédente, commentaires du Dr Zimmern « à propos des rayons secondaires »

Communications

  • Présentation d’une bonnette à double image, pour la réduction des fractures et des luxations sous le contrôle radioscopique, les deux images (face et profil) étant vues simultanément et vérification des résultats dans les mêmes conditions au lit du malade ; par Bouchacourt
  • Les rapports du cœur avec le diaphragme dans les inspirations profondes par H.Lebon
  • Technique nouvelle d’insufflation de la cavité péritonéale pour l’examen radioscopique des viscères par Chuiton et M.Chenard
  • Dispositif de protection pour l’emploi du matériel type Coolidge par J.Belot
  • Cupule de protection pour tube Coolidge par J.Belot

Commentaires

1. Dans sa communication, Bouchacourt présente un nouvel appareil (bonnette) qui permet de montrer simultanément à l’opérateur deux incidences orthogonales d’un foyer de fracture. Si tous s’accordaient jusque-là sur la nécessité d’avoir une vision face et profil d’une fracture pour effectuer et contrôler sa réduction, cela demandait des manipulations longues et compliquées montrant successivement les 2 incidences, avec risque de déplacement lors des changements de position des matériels. Ce qui conduisait nombre d’orthopédistes à ne pas utiliser le contrôle per opératoire trop lourd, long et imparfait. Bouchacourt défend son innovation en insistant sur la simultanéité pour obtenir les 2 incidences et la facilité de mise en œuvre : il s’agit du premier pas vers la scopie biplan.

2. La communication de Lebon décrit avec détails les variations de forme et de taille de l’image du cœur, ainsi que ses relations avec la coupole diaphragmatique gauche, en fonction de l’amplitude des mouvements respiratoires.

3. Chuiton présente une nouvelle technique de pneumopéritoine diagnostic bien tolérée qui présente l’avantage de pouvoir être réalisée en ambulatoire. Il laisse le trocart en place pendant l’examen ce qui lui permet de laisser échapper l’air insufflé sans attendre la résorption péritonéale naturelle en 2 à 3 jours.

4. Belot en réaction à la mort récente de Jaugeas par électrocution, présente deux systèmes de protection mis au point avec la collaboration des établissements Gaiffe-Gallot et Pilon d’isolation de l’alimentation haute tension.

Ces communications, comme les articles du journal de radiologie, montrent l’implication active des radiologues qui, par un lien étroit avec les industriels, contribuent à l’évolution et au perfectionnement des matériels.