Comment s’organisait la société de radiologie Il y a 100 ans. 11-Novembre - Journal

luxation de la hanche consecutive aux maladies infectieuses

Comment s’organisait la société de radiologie Il y a 100 ans. 11-Novembre - Journal

Auteur(s) : 
Philippe Devred

Journal de Radiologie et d’Electrologie - N° 11 novembre 1920

  • Mémoires Originaux
    • L’examen radiologique dans les pseudarthroses de l’avant-bras par M. Galop
    • Un procédé de traitement des fibromes par le radium par S. Laborde
    • Le traitement des tumeurs par le radium et les rayons X par NS. Finzi de Londres
  • Sociétés et Congrès
    • 5ème Congrès International de Chirurgie (Paris 19-23 juillet 1920)
    • 5ème Congrès de Physiothérapie (Anvers 11-12 septembre 1920)
  • Analyses d’articles
    • Radiologie : 60 dont 21 articles étrangers
    • Substances Radioactives : 15 dont 9 articles étrangers

1. L’examen radiologique dans les pseudarthroses de l’avant-bras est un article très complet sur l’intérêt de la radiologie dans le diagnostic et la prise en charge des différents types de pseudarthrose de l’avant-bras. De nombreuses illustrations (Fig. 1 à 17) accompagnent le texte. La technique et les objectifs sont bien décrits avec une partie intéressante concernant la prise en charge chirurgicale par greffe osseuse et son suivi.

pseudarthroses
pseudarthroses
pseudarthrose
pseudarthrose
pseudarthrose
pseudarthrose
pseudarthrose

2. Dans un procédé de traitement des fibromes par le radium Mme Laborde propose de placer le radium dans les culs de sac vaginaux plutôt que dans la cavité utérine. Elle précise « j’ai obtenu les mêmes résultats satisfaisants… » par cette technique nettement moins agressive (on dirait aujourd’hui moins invasive) : pas de dilatation du col et moins de risques septiques.
3. Le traitement des tumeurs par le radium et les rayons X est une revue générale sur les connaissances actuelles dans ce domaine. L’auteur commence son article par un hommage aux Drs Dominici et Cheron, radiumthérapeutes décédés récemment en précisant pour Dominici que « il est possible que le maniement des radiations… soit pour quelque chose dans sa mort » ainsi qu’au Dr Jaugeas « victime de l’un des dangers qui nous menacent » (l’électrocution).
Il aborde ensuit les points suivants : « l’action des radiations sur les tumeurs, pour quels types de tumeurs les radiations doivent être employées, quelle espèce de radiation doit être appliquée, la suite du traitement par les radiations et le moyen de les éviter ou de les réduire au minimum ».

4. Vème Congrès International de Chirurgie Un compte rendu présente les différentes interventions dans lesquelles la radiologie et la radiothérapie sont abordées. La majorité des interventions concernées portent sur la radiothérapie.
5. Vème Congrès de Physiothérapie à Anvers. La encore la majorité des interventions concerne la radiothérapie. Seules 2 interventions en réunion plénière concernent le radiodiagnostic : une sur la maladie de Perthes et l’autre sur les maladies de la croissance.

 

pneumarthrose du genou

6. L’analyse des revues nationales et internationales est très riche avec plusieurs illustrations pertinentes :
Pneumarthroses artificielles et radiographies de Prat dans le bulletin et mémoires de la Société de Chirurgie. La pneumarthrose est effectuée avec de l’oxygène, « elle détermine les limites des culs de sac, libres ou cloisonnés, leur communication anormale… » (Fig. 18) H. Béclère conclut son analyse par « cette méthode parait tentante…nous estimons qu’elle présente des dangers et nous ne l’emploierons que si l’injection gazeuse a été faite par un chirurgien. Les Allemands la préconisèrent il y a une dizaine d’année, ils n’en parlent plus guère à l’heure actuelle.

Double spina bifida antérieur par Sarrel et Pain dans Bull. et Mem. de la Soc. Anatomique de Paris. Cela concerne un enfant de 9 ans ½ hospitalisé pour un mal de Pott à Berck ? Les radiographies montrent qu’il s’agit d’une malformation vertébrale complexe (Fig. 19).

Aspect radiographique anormal du scaphoïde carpien par L. Clap dans Bull. et Mem. de la Soc. Anatomique de Paris. L’auteur rappelle la difficulté d’interpréter les lésions traumatiques du scaphoïde carpien. L’interrogatoire et le cliché comparatif permet d’écarter le diagnostic de fracture ou de luxation. Un schéma montre la variabilité de l’image du scaphoïde en fonctions de l’incidence (Fig. 20).

double spina bifida antérieur

Fig. 19

skiagramme du scaphoide

Fig. 20

scaphoidite tarsienne du jeune enfant

Fig. 21

La scaphoïdite tarsienne des jeunes enfants par A. Mouchet et C.Roederer (Fig. 21) dans Revue d’Orthopédie. L’article reprend les notions déjà connues : présentation de Kolher en 1908, phrase de Mouchet (voir article précédent) « la clinique n’est presque rien, la radiographie est tout ». Aucun élément nouveau n’est apporté.

Des luxations pathologiques de la hanche consécutives aux maladies infectieuses aigues (et en particulier aux pneumocoques) de Flament dans la Revue d’Orthopédie. (Fig. 22) L’article précise bien « l’opposition entre les radiographies de la luxation congénitale et de la luxation acquise. Dans la première on trouve une cavité cotyloïde arrêtée dans son développement et un fémur normal, dans le second cas une cavité cotyloïde développée normalement et un fémur atrophié ».

Luxation congénitale de la rotule par B. Muller dans la Revue d’Orthopédie (Fig. 23). Le texte est très simple « Radiographie d’un récupéré qui a toujours boité et qui a été placé dans le service auxiliaire ».

 

luxation de la hanche consecutive aux maladies infectieuses

Fig. 22

luxation congénitale de la rotule

Fig. 23

plaies articulaires de la hanche

Fig. 24

Plaies articulaires de la hanche. Considérations cliniques et opératoires par H L Rocher dans la Revue d'Orthopédie. L’article présente 31 dossiers concernant des plaies par balle ou éclat d’obus avec fractures du col du fémur (Fig. 24).

A propos d’un cas d’atrophie congénitale du fémur par E. Gaujoux et Pecheral dans la Revue d’Orthopédie (Fig. 25 et 26). Deux dessins montrent l’aspect au moment de la découverte à l’âge de 3 mois puis l’évolution à l’âge de 5 ans avec hypoplasie modérée du fémur et luxation de hanche.

atrophie congénitale du fémur

Fig. 25

atrophie congénitale du fémur

Fig. 26