Comment s’organisait la société de radiologie Il y a 100 ans. 11-Novembre - Bulletin

radiographie dans les traumatismes du poignet

Comment s’organisait la société de radiologie Il y a 100 ans. 11-Novembre - Bulletin

Auteur(s) : 
Philippe Devred

Bulletin de décembre de la Société de Radiologie Médicale de France

Séance du 9 novembre 1920

•    Allocution du Président Belot pour présenter le Dr Francisco Dominguez de La Havane
•    Communications

  1. Caractéristiques des plaques radiographiques et écrans par M. Thorne-Becker
  2. Châssis radiographique universel par M. Dutertre
  3. De l’utilisation de la radiographie dans les traumatismes du poignet (carpe) par Arcelin et Duchêne-Marullaz
  4. Radiographie cutanée et anthropométrie par H. Béclère
  5. Essai de radiothérapie à très faible dose. Deux observations par Gilson
  6. Note sur un cas de déformation de la malléole externe avec aspect lacunaire par Proust
  7. Maladie osseuse polykystique intéressant l’humérus et l’omoplate de la même épaule par Ménagé
  8. Fabrication du tube de Coolidge. Film cinématographique. Cinémaradiographie par Belot et Pilon

Le Président Belot présente le docteur Dominguez de La Havane qui assiste pour la première fois à une réunion de la société dont il est membre depuis plusieurs années. Ce médecin cubain a complété son cursus à Paris (externat et internat) entre 1884 et 1892. Alors qu’il est professeur de chirurgie à l’université de La Havane il s’intéresse des 1902 aux RX. Il crée en 1906 à La Havane « un des plus beaux services de radiologie existant à cette époque ». En 1914 il créa à La Havane un comité cubain des anciens élèves de l’Ecole de médecine de Paris et consacre son énergie à soutenir la France en envoyant à la Croix Rouge Française, pour les soldats, « d’énormes quantités de tabac, de sucre et de rhum… » La réponse du docteur Dominguez pourrait être transmise à nos structures hospitalo-universitaires actuelles : « vous avez pu apprécier pendant la guerre combien vous étiez aimés par Cuba et tous les autres pays… et il est certain que cela dépend surtout de la façon cordiale dont vous ouvrez aux étrangers les portes de vos universités, leur montrant, en même temps que les sciences, l’amour de la liberté … ».

1.    Caractéristiques des plaques radiographiques et écrans
M. Thorne-Becke se présente comme étant chimiste et fabricant de plaques photographiques et d’écrans renforçateurs. Il décrit les différentes orientations techniques pour répondre aux préoccupations de la radiologie médicale : « le radiologiste désire non seulement obtenir une plaque de grande sensibilité aux RX, mais aussi pouvoir…obtenir autant de contraste dans l’image d’un poumon tuberculeux, que dans les clichés de calcul de rein… ou de fins détails pour montrer de petites fractures. ». Cet exposé très technique s’adresse aux radiologistes, ceux-ci possédaient les bases scientifiques nécessaires pour le comprendre et l’argumenter.

2.    Dutertre présente ensuite rapidement son dernier châssis qui permet de réaliser des radiographies dans toutes les positions et sous toutes les incidences.

3.    De l’utilisation de la radiographie dans les traumatismes du poignet (carpe)
Les auteurs constatent que « le diagnostic précis des lésions du carpe était ignoré par le plus grand nombre » malgré le fait que ce sujet ait déjà été abordé. Ils se proposent d’insister sur les lésions complexes en s’appuyant sur l’incidence de profil, avec un rappel précis de la technique (fig. 1), puis l’analyse par calque des principales situations (fig. 2 à 4)

radiographie dans les traumatismes du poignet
fig 2 poignet
fig 3 poignet
fig 4 poignet

4.    H. Béclère reprend dans cette communication « Radiographie cutanée et anthropométrie » le travail qu’il a présenté dans le numéro d’avril du Journal de Radiologie.

5.    Gilson inspiré par la communication de Haret et Truchot lors de la dernière réunion (oct. 1920) sur l’intérêt de la radiothérapie à faible dose dans les sciatalgies présente 2 observations de radiothérapie faible dose utilisée avec succès dans d’autre affections : une douleur persistante du genou avec impotence chez une fille de 10 ans sans lésion décelée à la radiographie et une douleur persistante de la cheville chez une fille de 11 ans.

6.    Les dernières communications brèves concernent pour 2 des anomalies osseuses. La dernière présentation concerne un film pédagogique sur la fabrication du tube de Coolidge et sur sa capacité à réaliser 6 radiographies par seconde