Comment s’organisait la société de radiologie Il y a 100 ans. 10-Octobre - Journal

Comment s’organisait la société de radiologie Il y a 100 ans. 10-Octobre - Journal

Auteur(s) : 
Philippe Devred

Journal de Radiologie et d’Electrologie - N° 10 octobre 1920

Sociétés et Congrès

  • Fondements rationnels, indications techniques et résultats généraux de la radiothérapie des cancers pat C Regaud (23 pages)
  • Congrès de l’Association Française pour l’avancement des sciences - Strasbourg 26-30 août (11 pages)

Fait clinique

  • Un cas de maladie de Kohler par Drevon

Analyses

  • Radiologie : 30 articles
  • Radiothérapie : 15 articles
  • Froid-Chaleur : 2 articles

Ce numéro ne comporte en fait qu’un article de fond de 23 pages, il concerne le rapport présenté au Congrès International de Chirurgie par C Regaud, sur la radiothérapie des cancers. Il précise d’emblée et de façon très adroite la place du chirurgien : « celui-ci ; à la condition de s’élever au-dessus de sa propre technique, doit rester l’arbitre du traitement des cancéreux… le chirurgien a besoin de clartés techniques sur les effets de la radiothérapie … afin de poser impartialement les indications diverses… et de diriger avec sureté un traitement que la multiplicité et l’accroissement de nos moyens rendent de plus en plus complexes. » Suit un exposé très complet sur l’utilisation des rayons X et de la Curiethérapie, leurs effets tissulaires (causticité et effets sur la division cellulaire), les variations de radiosensibilité des différents types de néoplasmes. Sont ensuite abordés les éléments de choix entre radiothérapie et chirurgie seuls ou combinés.
Cette présentation remarquable est une mise au point sur l’état des connaissances à cette période

Le deuxième article est le compte rendu du Congrès de l’Association Française pour l'avancement des sciences, qui se tient à Strasbourg « La ville de Strasbourg redevenue française après une si longue absence… ». De nombreux sujets sont abordés : radiothérapie, organisation d’un service de radiologie, et différentes observations radiologiques.

Un cas de « maladie de Kohler » est présenté en fait clinique (Fig. 1 et 2). La nature de l’affection est discutée. « Ostéite trophique post traumatique, fracture par compression ? », mais pour l’auteur « la bilatéralité semble difficilement explicable avec ces hypothèses ». Il cite Mouchet qui à propos de 2 cas rapportés affirmait : « dans cette affection la clinique n’est presque rien, la radiographie est tout ». Il est à noter que ni le traitement, ni l’évolution ne sont envisagés. Ainsi, ce qui depuis de nombreuses années (voir le livre de Keats sur les variantes du normal) est considéré comme une variation de la maturation du scaphoïde tarsien sans signification pathologique continue parfois à être encore interprété comme maladie de Köhler !

Analyses
Un article de MC Coolidge publié dans AJR d’avril 1920 est analysé, « il présente un appareillage générateur de rayons X immergé dans l’huile, destiné à éviter tout dangers dus aux courants ». Les schémas sont reproduits (Fig. 3 à 6). C’est un premier modèle de tube protégé.