Auteur(s) :
Philippe Devred
Sommaire du bulletin de la Société de Radiologie Médicale de France, séance du 13 juillet 1920
A l’occasion du procès-verbal
- De l’utilisation des mucilages organiques pour la préparation des émulsions opaques en radiologie par Galimard et Hadengue
- La radiothérapie de la sciatique. Essai de technique nouvelle par Haret et Truchot
- Absence du lobe gauche du foie par Darbois
- Un cas curieux de réparation costale par Belot
- Appareillage à haut potentiel pour radiothérapie profonde par Haret
- Le sulfate de baryum est d’un usage courant en radiologie digestive, il a sur le carbonate de bismuth l’avantage d’être relativement très bon marché. Incorporé à un liquide il sédimente, pour le maintenir en suspension stable il faut le mélanger à un mucilage. Les auteurs proposent l’arabine. La préparation réalisée se nomme la Mucobarytine qui est sucrée et parfumée à l’essence de citron.
- Depuis 1911 la radiothérapie des émergences radiculaires, puis tronculaire, est utilisée avec succès dans le traitement des sciatiques. Haret et Truchot dans cette communication codifient la technique utilisée avec succès à l’hôpital Lariboisière
- Darbois présente 3 observations de troubles fonctionnels digestifs avec opacification digestive montrant une importante distension digestive et l’absence de visualisation du foie gauche. Il suggère l’existence d’une malformation hépatique avec absence de lobe gauche. H Béclère de manière courtoise entame la discussion : « je me sépare totalement de lui (Darbois) au sujet de l’interprétation des images… nous n’avons pas le droit, en radiologie, de conclure à une telle affirmation (absence de lobe gauche du foie)… dans un grand nombre de cas nous ne voyons pas le lobe gauche, mais ne parlons pas de son absence. » Et Bouchacourt enfonce le clou par une belle formule « je crois que M. Darbois a pris l’effet pour la cause ». Cet appel à la prudence souligne bien le risque de conclusions hâtives à partir d’images.
- Haret présente un nouvel appareillage pour radiothérapie profonde proposé par un fabricant français, la maison Gallot-Pilon. Jusque-là seul des fabricants allemands proposaient des appareils puissants. La discussion est intéressante et dépasse les propos purement techniques ; « Les Allemands qui disent travailler avec 200000 volts exagèrent singulièrement, car d’après les renseignements fournis, la tension qu’ils atteignent en pratique ne dépasse pas celle qu’ont obtenues MM Gallot et Pilon. Nous sommes en présence d’une exagération manifeste destinée à répandre chez nous la fabrication étrangère… j’invite nos collègues à se méfier ». Ainsi performances techniques réelles et arguments de vente sont un problème ancien !