Mémoires originaux
- La radiographie cutanée par Henri Beclère (5 pages)
- Effets de la radiothérapie dans le lymphadénome par H.Bordier (5 pages)
- Sur le traitement du cancer du col de l’utérus par les substances radioactives par Simone Laborde (6 pages)
- Mesure des coefficients de la loi d’excitation électrique du système neuromusculaire au moyen des courants de self par A Strohl (13 pages)
Sociétés et Congrès
- La radiothérapie des fibro-myomes utérins devant la Société de Chirurgie 2ème partie par A Beclère
Analyses
Radiologie
- RX : 42 articles dont 19 étrangers retour des revues allemandes
- Radiothérapie : 7 dont 5 étrangers
Substances Radioactives : 3 articles dont 1 étranger
Electrologie : 11
1 - La radiographie cutanée par Henri Béclère. L’imagination des radiologues est féconde. Ainsi Henri Béclère, constatant que la peau est invisible aux RX alors qu’elle a un relief très complexe, l’imprègne de sels à poids atomique élevé (carbonate de bismuth) pour la faire apparaitre en radiographie. Les clichés sont impressionnants (fig. 1) et permettent de préciser les rapports entre la peau, les ongles et les structures osseuses. Les applications sont limitées mais l’auteur compare ces clichés avec « ce que l’on observe dans le Bertillonnage » (prise des empreintes digitales) (fig. 2). La radiographie montre les sillons de la peau alors que les empreintes digitales montrent les crêtes. L’auteur propose d’utiliser cette technique pour remplacer le « bertillonnage qui est impossible pour la prise des empreintes digitales chez les noyés. »
2 - Les 2 articles suivants sont consacrés à la radiothérapie. Le premier montre la grande sensibilité du « lymphadénome aleucémique » aux RX avec diminution rapide du volume des ganglions cervicaux (fig. 3). Le deuxième concerne le traitement du cancer du col de l’utérus et se conclut par « le radium se montre sans aucun doute comme un agent très efficace dans le traitement du cancer du col de l’utérus…les résultats sont tels que dès à présent aucun néoplasme de l’utérus ne doit être traité par la chirurgie seule ».
3 - L’article Mesure des coefficients de la loi d’excitation électrique du système neuromusculaire au moyen des courants de self par A Strohl parait pour un radiologue de ma génération totalement hermétique et rappelle un peu les cours de physique que nous avons subit dans le premier cycle des études médicales. Cependant ce sont ces connaissances fondamentales de certains de nos ainés qui ont fait progresser la discipline.
4 - Le conflit avec la chirurgie, suscité par la radiothérapie des fibromyomes utérins n’est pas totalement terminé. Antoine Béclère poursuit dans ce numéro la défense de la radiothérapie en des termes assez vifs : « Accusée, devant le tribunal de la Société de Chirurgie, de faire naitre, sur la muqueuse du corps utérin, des épithéliomas à marche rapide, la radiothérapie des myomes, comme l’a montré l’article précédent, a été mise hors de cause et acquittée de ce chef d’accusation par les juges tels que… » suivent le nom de plusieurs chirurgiens de renom. Mais l’affaire rebondit « Mais la radiothérapie des myomes n’échappe au soupçon de faire mourir les femmes de cancer que pour être accusée de les tuer d’une autre manière... » l’insuffisance surrénalienne ou pancréatique par absence de collimation du champ d’irradiation. Il est également reproché à la radiothérapie de provoquer une ménopause précoce, suit une description par Antoine Béclère, assez extraordinaire de la variabilité de l’évolution physique des femmes après ménopause « …il en est dont le teint se modifie comme il en est qui demeurent fraiches et colorées… pour quelques-unes qui visiblement ont changé ou vieilli, beaucoup d’autres conservent longtemps encore une apparence de jeunesse en désaccord avec leur acte de naissance …on assiste à une rapide résurrection qui parfois semble un rajeunissement véritable ». La totalité de cet article est un exceptionnel témoin des discussions scientifiques de cette période.
5 - Dans l’analyse d’articles, un cliché de cheville (fig. 4) montre les anomalies rencontrées dans la maladie de Californie sous le titre « granulies à coccidies » présenté dans AJR en novembre 1919 par W.B. Bowmay. Une discussion sur la nature de l’agent pathogène est évoquée. Aujourd’hui classée comme coccidioïdomycose cette maladie est endémique du sud-ouest des EU et du nord-ouest du Méxique.