La réforme du 3e cycle repose sur la constitution d’un tronc commun de formation incluant une phase socle de deux semestres (en radiologie) et une phase d’approfondissement de six semestres (dont cinq en radiologie, et un libre), permettant de former le médecin radiologue en diagnostic et en interventionnel de niveau 1, format commun pour tous les internes. La phase de consolidation, qui suit la phase d’approfondissement, permet soit la poursuite d’une formation de DES polyvalent pendant un an, soit l’ébauche d’une surspécialisation en imagerie d’organe comparable au « Special Interest » de l’ESR, également pendant un an. Une seule option, la radiologie interventionnelle avancée a été incluse dans la nouvelle maquette, adaptée pour apporter une compétence sur les gestes de niveau 2 et 3 selon la Fédération de Radiologie Interventionnelle (FRI). Celle-ci inclut deux ans de formation en phase consolidation, portant à six ans l’internat de radiologie et d’imagerie médicale. Des épreuves d’évaluation sanctionnantes sont instaurées à la fin de la phase socle, comme cela était déjà le cas pour notre DES, mais également à la fin de la phase d’approfondissement et à la fin de la phase de consolidation. Enfin, la validation de la thèse est obligatoire avant le passage en phase de consolidation.
Le CERF a salué le travail accompli conjointement avec la SFR, le Conseil Professionnel de la Radiologie et naturellement avec les jeunes en formation, réunis au sein de l’UNIR. Le collège a salué l’action accomplie par le bureau de l’UNIR, dirigé par Thibaut Jacques, Rivka Bendrihem et Cedi Koumako, actuel président de l’UNIR.
Le travail du CERF se poursuit en 2018-2019 avec la mise en œuvre des programmes de formation (e-learning dans toutes les surspécialités) et d’évaluation (épreuve sanctionnante nationale de tous les modules radiocliniques) en phase d’approfondissement. Ainsi, des e-learning seront disponibles dans chacun des dix modules radio-cliniques (imagerie neuroradiologique, tête et cou, thoracique, cardiovasculaire, sénologique, digestive, uro-néphrologique, gynécologique et obstétrique, prénatale et pédiatrique, et ostéoarticulaire), grâce à la participation active de toutes les sociétés d’organe. En région, seront également organisés des enseignements plus pratiques sur cas cliniques afin de compléter ces enseignements nationaux, disponibles via le site du CERF, sur une plateforme mise à disposition par la SFR.
Le CERF a également demandé aux G4R et au G4N d’anticiper l’évaluation des besoins d’accès à l’option de RI avancées pour la phase de consolidation. 40 % de postes en plus ont été demandés dans la plupart des régions afin de pouvoir organiser cette formation.
En début d’année, a été créée la CNCEM (Coordination Nationale des Collèges d’Enseignants de Médecine) qui a vocation à coordonner et faciliter la mise en place de la réforme. Une des grandes orientations est de mettre en place une évaluation des compétences pratiques des étudiants. Le CERF travaille ainsi sur une grille nationale d’évaluation adaptée à la radiologie, en intégrant non seulement une évaluation des compétences médicales sur le terrain, mais également des compétences professionnelles basées sur le référentiel métier publié par le conseil professionnel de radiologie.
Isabelle Thomassin-Naggara
Secrétaire général du CERF
Jean-Michel Bartoli
Président du CERF
Jean-Paul Beregi
Vice-président du CERF
Alain Luciani
Past-secrétaire général du CERF
Louis Boyer
Past-président du CERF