L’imagerie a de beaux jours devant elle. Elle s’étend, se diversifie tout en se faisant plus précise, plus aidante, plus intelligente. La question du dosage et de l’exposition aux radiations, si sensible pour la bonne prise en charge des patients, en particulier en pédiatrie, est aujourd’hui de mieux en mieux maîtrisée. L’imagerie, par les techniques interventionnelles qu’elle offre, permet en outre de réduire considérablement les temps de séjour à l’hôpital et de participer de façon centrale au virage ambulatoire.
Et pourtant, il faut être vigilant et travailler très sérieusement au positionnement du radiologue dans l’équipe de soin. Nous devons distinguer les promesses médicales des techniques d’imagerie de la valeur ajoutée médicale et organisationnelle des radiologues. Nous sommes attendus sur plusieurs points. Notre rapport aux patients, leurs accompagnements de la prise de rendez-vous à l’énoncé des résultats, en font partie.
Sur le plan médico-économique, nous devons prendre toute notre part à l’amélioration de la pertinence des actes. Ce chantier est essentiel. Le fait que l’on parle de nous encore trop souvent en termes de coût masque notre plus-value médicale et les formidables progrès auxquels nous participons activement dans la prise en charge des patients. Ce chantier est engagé avec la Direction générale de l’offre de soin (DGOS) et la Haute Autorité de santé (HAS) va s’y investir avec nous, comme le Pr Agnès Buzyn est venu nous le dire. Une des conditions de réussite de ces chantiers demeure notre faculté à organiser et optimiser nos équipes, que ce soit au sein des nouveaux Groupements hospitaliers de territoire (GHT) ou des Plateaux d’imagerie mutualisés (PIM), tout en veillant bien à garder ce qui fait notre force : il faut savoir travailler ensemble, quels que soient nos modes d’exercice, afin de proposer toujours la meilleure solution tant en performance médicale qu’en pertinence économique.
Jean-François Meder
Président de la Société Française de radiologie
