Depuis la création de la spécialité, les médecins radiologues ont toujours maintenu un haut niveau d’équipement pour offrir à tous leurs patients le meilleur des techniques, garant des soins les plus pertinents. Les JFR sont toujours une opportunité de découvrir l’apport des dernières évolutions techniques à nos patients.

Encore faudrait-il que les médecins radiologues puissent disposer d’équipements qui devraient être aujourd’hui d’utilisation quotidienne, comme les IRM. Ce n’est toujours pas le cas en France.

Si les grands centres d’imagerie doivent s’équiper de scanners et d’IRM haut de gamme, les centres d’imagerie de proximité devraient pouvoir eux aussi disposer de scanners et d’IRM performants. Cela permettrait un accès rapide à ces techniques, éviterait des coûts de transports, de passage aux urgences et éventuellement d’hospitalisation. C’est le cœur du projet Oui à une nouvelle imagerie médicale libérale, que la FNMR présente lors de ces Journées.

L’imagerie de proximité, c’est aussi le dépistage du cancer du sein menacé par la fermeture de dizaines de cabinets de radiologie. Octobre Rose est le mois d’invitation aux femmes à se faire dépister. Nous devons aussi, avec les associations de patientes, exiger le maintien de ce maillage territorial indispensable à cette action de santé publique. Nous leur avons donné la parole dans le dossier spécial Octobre Rose de la Revue du Médecin Radiologue.

Enfin, la visite de l’exposition technique nous amène aussi à préparer l’avenir de l’imagerie, au cœur du système de soins. Le président de la République, nouvellement élu, s’était engagé à maintenir un niveau de croissance du budget de l’assurance maladie à 2,3% par an, en moyenne, pendant son mandat. C’est une condition indispensable pour que l’offre de soins puisse être maintenue à un haut niveau. Il ne faut pas que l’imagerie médicale soit écartée de cette ambition. Au contraire, le maintien du maillage territorial, l’organisation des soins, l’accès de tous les patients à toutes les techniques, y compris les plus innovantes, appellent non pas au rationnement mais à l’investissement.

Docteur Jean-Philippe MASSON
Président de la FNMR