Président de la Société Chinoise de Radiologie, les travaux du Pr Zhengyu Jin ont principalement porté sur la prise en charge de l’accident vasculaire cérébral et de la pathologie coronarienne grâce à l’utilisation des techniques les plus évoluées. Ses travaux ont été couronnés par plusieurs prix nationaux et par l’Académie des sciences Médicales et ont fait l’objet de plus de 200 publications. la Société Française de Radiologie est très heureuse et très honorée de recevoir à son tour le Pr Zhengyu Jin comme membre d’honneur.

Quelques mots sur votre relation avec la radiologie française et plus particulièrement avec la SFR?

Au cours des dernières années, j’ai noué de grandes amitiés avec les radiologues français, en particulier avec la SFR. J’aime la France non seulement pour sa richesse culturelle, mais aussi pour ses gens formidables.

Que représentent pour vous les JFR ?

Passion, hospitalité et vivacité, sont les mots qui évoquent pour moi le mieux les JFR, un congrès remarquable qui joue toujours activement son rôle dans le monde de la radiologie.

Quelques mots sur le prochain congrès chinois ?

Nous faisons du prochain CCR une véritable conférence internationale. Il y aura une vingtaine de sessions en anglais. Les délégations viennent du monde entier et incluent non seulement des sociétés célèbres telles que RSNA, ESR, ARRS, AOSR, mais aussi des sociétés de pays tels que le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Corée du Sud, etc.

Pouvez-vous nous parler de votre intérêt personnel pour les pathologies coronaires?

J’ai toujours porté un intérêt continu à l’imagerie coronarienne, domaine principal de ma pratique clinique et de mes recherches pendant près de trente ans. Cela a commencé par une intervention au début des années 1980 : j’ai effectué avec succès la toute première angioplastie coronaire transluminale percutanée dans notre hôpital. En ce qui concerne la tomodensitométrie multicouche, j’ai pris l’initiative en Chine de promouvoir la recherche et l’application clinique de CCTA (angiographie coronaire par tomodensitométrie) à partir du début des années 2000. J’ai également incité notre Société à reconnaître l’importance des lignes directrices et de la publication de consensus CCTA. Au cours des dix dernières années, mon intérêt s’est porté sur l’imagerie cardiaque par résonance magnétique, dont les capacités ne cessent de s’étendre.

Qu’en est-il de l’intelligence artificielle (thème principal des JFR 2018) dans votre pays?

Au cours des deux ou trois dernières années, l’intelligence artificielle a été un sujet extrêmement brûlant en Chine dans le domaine de la médecine générale, et elle a joué le même rôle dans le domaine de la radiologie. De nombreuses entreprises ont mis en œuvre des applications cliniques de l’IA. Les grands hôpitaux ont mis en place des études et des collaborations. La Société chinoise a également mis en place un comité pour les recherches nationales sur l’intelligence artificielle. Cette année, nous avons conçu un symposium CSR-RSNA sur l’IA, qui se tiendra lors de notre prochain congrès.

Quels sont selon vous les enjeux pour les années à venir ?

Je poursuivrai mes objectifs en tant que président actuel de la Société chinoise. 1, Pour élargir son ouverture à l’international, établir et consolider des collaborations de plus en plus étroites avec d’autres sociétés. 2, Effectuer l’enregistrement des membres de la Société à l’échelle nationale. 3, Mettre en place une série de Guidelines dans le domaine de la radiologie.