Dr Miguel Stoopen – Relations Internationales et Académiques, Sociedad Mexicana de Radiología e Imagen
Bien que l’utilisation des rayons X ait débuté au Mexique juste quelques semaines après leur découverte et qu’ils furent incorporés progressivement dans les cliniques, les hôpitaux et les cabinets privés, ce ne fut que dans les années quarante que la radiologie mexicaine connut l’essor pour devenir ce qu’elle est actuellement.
La croissance de la radiologie s’est vu appareillée lors de la création des grands instituts publics des différentes spécialités cliniques, parmi lesquels figurent les instituts de Cardiología, Pediatría, Nutrición, Neumología, Cancérología, ainsi que l´Instituto Mexicano del Seguro Social (IMSS).
Ce dernier est de loin le plus important et couvre à peu près soixante millions de salariés et leurs familles, qui se font soigner dans les différentes installations qui le composent : soit une quinzaine de gros centres hospitaliers fortement équipés en radiologie, des dizaines d’hôpitaux de deuxième niveau avec des installations moyennes et des centaines de petits centres d’attention de premier contact, munis souvent d’échographes et d’équipements de radiologie simples. L’Assistance publique : Secretaria de Salubridad y Asistencia (SSA), qui couvre les non-salariés, dispose aussi, dans les grandes villes, de quelques centres grands et moyens qui sont souvent saturés.
Les CHU sont actuellement la base de l’enseignement de la radiologie pour un nombre de 732 cents internes qui suivent des programmes d’entraînement de quatre ans et reçoivent un diplôme universitaire. Plus de la moitié d’entre eux se trouvent dans la capitale, Mexico. Depuis 1974, date à laquelle fut créé le Consejo Mexicano de Radiología e Imagen, les radiologues reçoivent un certificat d’aptitude, renouvelable tous les 5 ans, via des activités académiques ou un examen.
Le nombre de radiologues, bien qu’en augmentation, ne suit pas celui des équipements et il est toujours déficitaire. Actuellement, on compte dans le pays 3.09 radiologues pour 100.000 habitants, enregistrés dans les sociétés, auxquels il faut ajouter un nombre égal de ceux qui n’en font pas partie. Il faut noter aussi une augmentation progressive de radiologues femmes, qui actuellement atteint plus de 45%.
Ces dernières années, le secteur privé a vu surgir des groupes d’hôpitaux et des centres d’imagerie fortement équipés dans les grandes villes. Certaines de ces organisations comptent de multiples succursales dans le pays et ont tendance à créer leurs propres centrales de lecture via la téléradiologie. On voit aussi des groupes de radiologues privés offrant des services de diagnostic dans tout le territoire, et même à des pays voisins.
La radiologie interventionnelle connaît aussi un développement accéléré, attirant les jeunes internes et cette nouveauté se voit reflétée dans la demande de places et de cours incluant l’interventionnel.
La radiologie au Mexique ne cesse de se moderniser. Les relations internationales se sont beaucoup développées, en particulier la croissante relation avec la SFR qui depuis la fin du siècle dernier a été une source de renouvellement et d’inspiration.
Un grand merci aux collègues français et francophones !