Pr Frank Boudghene – Fédération d’Imagerie du Cancer
Puisqu’il s’agit en priorité d’accroître l’efficacité du traitement des cancers, c’est notamment en faisant le diagnostic le plus précoce et le plus précis possible, que ce soit au stade initial, ou lors de possibles récidives, que les radiologues vont pouvoir améliorer la prise en charge des patients atteints de cancer.
Aujourd’hui les radiologues prennent en charge ces patients à tous les stades de la maladie, en y consacrant en moyenne, toutes activités confondues, au moins un tiers de leur temps médical.
Ces maladies du dérèglement génétique, dont la fréquence augmente, à l’instar du dérèglement climatique, et pour des raisons pas forcément très éloignées, seront donc une de nos préoccupations essentielles dans les années à venir
Et c’est pourquoi dans les sessions proposées par la FIC nous avons voulu aborder avec Laure Fournier et Caroline Caramella toutes les étapes concernant cette imagerie des cancers, depuis le dépistage jusqu’au traitement, en intégrant le bilan et le suivi.
En effet, l’évolution des techniques et des connaissances nous montrent que nous allons pouvoir répondre toujours plus efficacement aux besoins des patients atteints de ces maladies.
Et avant tout c’est de la recherche dont nous avons fondamentalement besoin pour développer ces nouvelles approches : c’est pourquoi il nous a paru important de présenter avec Alain Luciani les différents programmes de recherche réalisés par nos équipes ces dernières années dans un séminaire STIC-PHRC co-organisé avec l ’INCa.
Ensuite, pour ce qui relève du diagnostic précoce, l’expérience du dépistage du cancer du sein par la mammographie nous semble relativement utile à l’heure de la mise en place de la détection des petits cancers du poumon à l’aide des nouveaux scanners très peu irradiants : c’est pourquoi il nous a semblé important qu’une séance coordonnée par Gilbert Ferretti nous permette de présenter les dernières avancées dans ce domaine ainsi que les dispositifs que nous allons être amenés à mettre en œuvre dans un avenir proche pour le dépistage du cancer du poumon chez les patients à risque.
Et même si nos techniques toujours plus performantes peuvent être plus coûteuses, ce sont des investissements en santé dont nous ne pouvons pas nous passer, au regard du rapport coût/efficacité d’examens pertinents, ce qui en cancérologie est quasi permanent : c’est pourquoi nous avons voulu illustrer les derniers développements dans la prise en charge des tumeurs de l’ovaire avec Corinne Balleyguier et Isabelle Thomassin, ainsi que l’apport de l’IRM corps entier dans une séance coordonnée par Alain Luciani.
Les derniers progrès des techniques de radiologie interventionnelle oncologique, présentés par Alban Denys et Francois Cornelis, sont également à bien connaître, car dans les RCP c’est à nous de savoir les proposer comme choix thérapeutiques premiers.
Si la médecine de précision représente une avancée majeure dans le traitement des cancers, elle doit pouvoir s’appuyer sur une imagerie de précision, fondée sur la stratification et la personnalisation, pour permettre par l’identification des patients à risque, le dépistage des cancers le plus tôt possible : c’est la condition sine qua non pour mettre en œuvre le traitement adapté en s’appuyant sur une exploration corps entier et en s’aidant, autant que faire se peut, des techniques les moins invasives qui préservent les organes afin de préserver leur fonction.
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Séance pédagogique
Prise en charge thérapeutique du patient en oncologie : organisation coordonnée des soins en RIO
16:15 - 17:30
Salle 243