L’année de l’Algérie aux JFR 2017

Faculté de medecine Alger

L’année de l’Algérie aux JFR 2017

Auteur(s) : 
Nourredine Bendib
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L’Algérie et la France, quelle histoire ! La SFR et la SARIM, quelle aventure humaine de travail et d’amitié, de découverte d’une Algérie qui se modernise : le métro, les tramways, les centres commerciaux aux enseignes célèbres ; les hôtels, signe d’une économie en marche ; le tourisme algérien, se voulant écologique, mettant en valeur la culture et l’histoire d’une Algérie plurielle, reflet de l’histoire universelle où se mêlent vestiges gréco-romains, architecture et traditions ottomanes et berbères ainsi que l’influence arabo-musulmane, autant de sites classés ‘‘patrimoine universel’’.

La France, l’Algérie et la médecine ont toujours été en phase. Deux ans après l’occupation d’Alger en 1830, l’école d’instruction de l’armée est organisée par Baudens au palais du Dey à Bab El Oued en collaboration avec des noms prestigieux de la médecine, Guyon, Maillot, Alphonse-Henri Bertherand qui créa l’école de médecine et Charles-Louis-Alphonse Laveran qui fut prix Nobel de physiologie et de médecine pour avoir découvert le protozoaire responsable du paludisme grâce à ses travaux menés à Constantine.

La radiologie algérienne a rayonné dès l’indépendance : les pionniers, ‘‘les premiers maîtres’’, ont posé les assises de notre spécialité. Peu nombreux, ils ont travaillé avec foi et persévérance ; leur ténacité a permis crescendo de développer un enseignement de qualité. S’il y a une personnalité dont le nom doit figurer parmi les grands qui ont porté haut l’étendard de notre spécialité, c’est bien celui du Professeur Messaoud Bendib, un homme qui a incontestablement marqué son temps. Sa rigueur et son honnêteté intellectuelle furent un exemple.

La première société algérienne de radiologie, la SAR, créée en juin 1987 sous l’égide de l’Union Médicale Algérienne qui regroupait toutes les sociétés savantes algériennes, était présidée par le Professeur Mustapha Yaker. Puis naissance de la SARIM, société souveraine fondée en 1996 sous la présidence du Professeur Lounes Medjek. Elle organisait un congrès par an, ce qui était une gageure pendant la décennie de tous les dangers qu’ont vécu et vaincu les Algériens et qui a quelque peu retardé l’acquisition du savoir et des nouvelles techniques d’imagerie médicale.

La Société française de radiologie (SFR) a été ‘‘naturellement’’ le partenaire privilégié de la radiologie algérienne et maghrébine, jouant le rôle de rampe de lancement par l’initiation des journées franco-maghrébines en 2000 (mars en Tunisie, mai au Maroc et juin en Algérie). Elle devint un rendez-vous incontournable. Aussi, nous nous réjouissons de l’excellence des relations avec la SFR.

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La SARIM, sous la présidence de feu le Professeur Abderrahmane Fergani et des membres de son bureau, a changé la direction du gouvernail et a tout axé sur la formation. C’est sous l’impulsion de la réforme hospitalière décidée par les autorités sanitaires du pays, avec comme priorité de limiter les transferts des malades à l’étranger, qui a permis l’accès aux nouvelles technologies. Elle nécessitait de nouvelles compétences.

Le nouveau bureau de la SARIM a dans cette optique relevé le défi en organisant plusieurs formations par an (6 à 7 rencontres pédagogiques, congrès, et un atelier tous les deux mois, organisé par la SARIM Junior) avec l’aide et le soutien de la SFR et de ses sociétés d’organe. Les radiologues algériens exerçant à l’étranger, tous référents dans leur domaine, ont répondu sans hésitation et ont adhéré immédiatement aux sollicitations de la SARIM.

Au fil des années, les conférenciers algériens nationaux se sont impliqués et ont montré leur savoir-faire et les spécificités de la radiologie algérienne. Un tournant très significatif, preuve de l’esprit d’ouverture du bureau de la SARIM, est la création de la SARIM Junior, avec le soutien de l’UNIR. Témoignage bienveillant pour encourager la relève.

La Fédération Maghrébine de Radiologie (FMR), créée en 2001, a consolidé les relations fraternelles de la radiologie maghrébine et sa cohésion. La Société Panarabe de Radiologie (PAARS) a fait peau neuve pour le bien-être de la radiologie arabe, sous la houlette de bonnes volontés des différentes sociétés.

La SARIM associe les radiologues de ville à toutes ses activités. D’ailleurs, le secteur privé algérien s’est mis au diapason : la concurrence aidant, des centres d’imagerie et des cliniques privées en conformité avec les normes internationales ont vu le jour. Ainsi, le secteur public et le secteur privé deviennent réellement complémentaires pour une meilleure prise en charge de nos malades.

 


Nourredine BENDIB
Radiologie, EHS Ben-Aknoun, Alger. Président de la Société Algérienne de Radiologie et d’Imagerie Médicale (SARIM)